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Créer un site multilingue : comment faire et quels outils utiliser ?

Créer un site multilingue : comment faire et quels outils utiliser ?

Créer un site multilingue, c’est un peu comme ouvrir les portes de votre entreprise au monde entier. Si vous avez déjà pensé à toucher une audience internationale, à améliorer l’expérience de vos visiteurs étrangers ou à booster votre visibilité sur les moteurs de recherche à l’échelle globale, alors vous êtes au bon endroit.

Je vous rassure tout de suite : rendre votre site accessible en plusieurs langues n’est pas réservé aux grandes marques. Que vous soyez indépendant, e-commerçant ou à la tête d’une PME, vous pouvez tout à fait vous lancer, à condition d’avoir la bonne méthode et les bons outils.

Dans cet article, je vais vous expliquer pas à pas comment créer un site multilingue efficace, sans tomber dans les pièges classiques. On parlera aussi des plateformes les plus adaptées, des outils que j’ai testés et que je recommande, et des bonnes pratiques pour que chaque version de votre site offre une vraie valeur à vos visiteurs.

Les outils pour traduire son site internet en plusieurs langues

OutilPlateformeFonctionnalités principalesType de traductionRemarques
WPMLWordPressTraduction de tous les éléments du site, gestion SEO, compatibilité e-commerceAutomatique + manuelleSolution très complète, mais un peu plus technique à configurer
PolylangWordPressTraduction manuelle, gestion des langues, liens entre contenusManuelleGratuit en version de base, facile à prendre en main
WeglotShopify, WordPress, autresDétection automatique, traduction en temps réel, SEO multilingueAutomatique + relecture possibleTrès rapide à mettre en place, solution SaaS
LangifyShopifyTraductions manuelles, gestion fine du contenuManuellePlus de contrôle, mais plus long à configurer
DeepLToutes plateformesTraduction automatique contextuelle de qualitéAutomatiqueIdéal pour une première base à relire ensuite
LokaliseToutes plateformesPlateforme collaborative de gestion de traductionMixte (automatique + humaine)Parfait pour les équipes et les projets multilingues complexes

Pourquoi créer un site multilingue ?

Créer un site en plusieurs langues, ce n’est pas juste traduire votre contenu mot pour mot. C’est une véritable stratégie pour développer votre présence en ligne à l’international et offrir une expérience plus riche à vos visiteurs. Voici pourquoi cette démarche peut vraiment faire la différence.

1. S’ouvrir à un marché international

Aujourd’hui, internet ne connaît plus de frontières. Si votre activité peut s’adresser à des clients situés en dehors de votre pays, alors un site multilingue devient un levier de croissance très concret.

En proposant votre contenu dans plusieurs langues, vous augmentez considérablement vos chances d’être trouvé et compris par une audience étrangère. C’est une manière directe d’entrer sur de nouveaux marchés sans forcément ouvrir un bureau à l’étranger. Je l’ai vu chez plusieurs clients : parfois, une simple version anglaise ou espagnole de leur site a suffi à générer des ventes à l’international.

2. Améliorer l’expérience utilisateur

On sous-estime souvent à quel point la langue peut influencer le comportement d’un visiteur. Naviguer sur un site dans sa langue maternelle, c’est tout de suite plus confortable, plus rassurant, et surtout, plus engageant.

Vous avez sans doute déjà quitté un site parce qu’il était uniquement en allemand ou en néerlandais, non ? Vos visiteurs ressentent la même chose. En leur parlant dans leur langue, vous leur montrez que vous les respectez, que vous pensez à eux. C’est un vrai plus pour leur donner envie d’aller plus loin : lire, s’inscrire, acheter.

3. Optimiser le SEO à l’échelle mondiale

Un site multilingue bien structuré, c’est aussi un excellent allié pour votre référencement naturel. Les moteurs de recherche comme Google ou Bing prennent en compte la langue et la localisation pour afficher les résultats les plus pertinents.

En traduisant vos pages et en utilisant les bonnes balises (comme hreflang), vous permettez à vos contenus d’apparaître dans les recherches effectuées depuis d’autres pays. Cela signifie plus de visibilité, plus de trafic qualifié, et potentiellement plus de conversions. Et contrairement à ce qu’on pense souvent, ce n’est pas forcément compliqué à mettre en place.

4. Renforcer l’image de marque

Enfin, proposer plusieurs langues sur votre site renvoie immédiatement une image plus professionnelle. Cela montre que vous avez une vision internationale, que vous êtes attentif à vos utilisateurs, où qu’ils se trouvent.

Même si vous ne visez pas (encore) de clients à l’étranger, cela inspire confiance. Un site multilingue rassure vos visiteurs sur votre sérieux et votre capacité à communiquer efficacement. En d’autres termes, c’est un petit effort qui peut produire un grand effet sur la perception de votre marque.

Les étapes pour créer un site multilingue efficace

Passer à un site multilingue, ce n’est pas simplement ajouter une traduction Google en bas de page. Pour que ça fonctionne vraiment pour vos visiteurs comme pour les moteurs de recherche, il faut suivre quelques étapes clés. Voici comment je procède généralement lorsque j’accompagne mes clients dans ce type de projet.

1. Choisir les langues pertinentes

Avant de foncer tête baissée dans la traduction, prenez le temps de bien cibler les langues à proposer. L’idée, ce n’est pas d’en faire trop, mais de le faire bien.

Vous pouvez commencer par consulter vos données Google Analytics : d’où viennent vos visiteurs ? Quelles langues parlent-ils ? Ensuite, croisez ces infos avec votre stratégie commerciale. Avez-vous des prospects en Espagne ? Une boutique qui pourrait séduire le marché canadien ? Autant de pistes à creuser.

À ce stade, une étude de marché ou un sondage peut aussi vous aider à faire les bons choix.

2. Déterminer la structure du site multilingue

Il existe plusieurs façons de structurer un site multilingue, et chacune a ses avantages. Voici les trois principales :

  • Sous-domaines : fr.monsite.com, en.monsite.com
  • Sous-dossiers : monsite.com/fr/, monsite.com/en/
  • Domaines locaux : monsite.fr, monsite.de

Personnellement, je recommande souvent les sous-dossiers, qui offrent un bon compromis entre simplicité de gestion et efficacité SEO. Les sous-domaines peuvent aussi faire l’affaire. Quant aux domaines locaux, ils sont parfaits si vous visez une implantation forte dans chaque pays, mais ils demandent plus de ressources (hébergement, gestion, SEO séparé…).

3. Traduire le contenu avec soin

C’est le cœur du projet. Une mauvaise traduction peut ruiner toute la crédibilité de votre site. Oui, les outils comme Google Translate ou DeepL sont pratiques, mais ils ne font pas tout.

L’idéal ? Une traduction humaine, ou au moins une relecture humaine d’une première traduction automatique. N’oubliez pas que chaque langue a ses codes, ses expressions, et ses références culturelles. Il ne suffit pas de traduire : il faut adapter.

Un exemple tout bête : une phrase bien formulée en français peut sembler froide ou confuse en anglais si elle est traduite littéralement. D’où l’intérêt de faire appel à des traducteurs professionnels, ou à défaut, à des outils de traduction assistée avec validation manuelle.

4. Adapter les visuels et éléments culturels

Parler la langue de vos visiteurs, c’est bien. Leur parler avec leurs codes culturels, c’est encore mieux.

Pensez à adapter :

  • Les images (ex. : montrer des visages ou des lieux familiers)
  • Les couleurs (certaines ont des connotations différentes selon les cultures)
  • Les unités de mesure (km vs miles, € vs $)
  • Les formats de date et les références locales (fêtes, devises, habitudes de consommation…)

Ces ajustements montrent que vous respectez vos utilisateurs et que vous vous adressez réellement à eux, pas à un public générique.

5. Ajouter un sélecteur de langue clair

Ça peut paraître anecdotique, mais je vous assure que c’est loin d’être un détail. Un bon sélecteur de langue doit être :

  • Visible dès l’arrivée sur le site (idéalement en haut à droite)
  • Facile à utiliser (drapeaux + nom de la langue ou seulement le nom)
  • Accessible sur mobile comme sur desktop

Évitez les menus déroulants trop discrets ou les options planquées en bas de page. Si vos visiteurs ne trouvent pas comment changer de langue, ils risquent tout simplement de partir.

6. Optimiser le référencement international

Un site multilingue bien traduit, c’est bien. Mais pour qu’il soit trouvé, il faut aussi penser SEO international.

Voici les points essentiels :

  • Balises hreflang : elles indiquent à Google la langue et la région cible de chaque page. Indispensable pour éviter les doublons et bien orienter les internautes.
  • Recherche de mots-clés locaux : un mot-clé qui fonctionne en français ne sera pas forcément pertinent en italien ou en néerlandais.
  • Balises meta adaptées à chaque langue : titre, description, URL optimisée.
  • Un sitemap par langue, ou un sitemap multilingue bien structuré.

Quand tout cela est en place, vos pages ont beaucoup plus de chances de remonter dans les résultats de recherche dans chaque pays visé.

Les meilleurs outils pour créer un site multilingue

Aujourd’hui, vous n’avez pas besoin d’être développeur pour créer un site internet multilingue de qualité. Il existe de nombreux outils, simples à utiliser et souvent très puissants, qui vous permettent de gérer facilement vos contenus dans plusieurs langues. Voici ceux que je recommande le plus souvent, selon la plateforme que vous utilisez et le niveau de personnalisation que vous recherchez.

WordPress avec WPML ou Polylang

Si vous avez un site WordPress (et c’est le cas d’une bonne partie du web), vous avez deux options très solides pour le rendre multilingue : WPML et Polylang.

  • WPML (WordPress Multilingual Plugin) est une solution très complète. Elle permet de traduire tout le contenu du site, y compris les menus, les widgets, les pages produits, etc. Vous pouvez utiliser la traduction automatique pour aller plus vite, tout en gardant la possibilité de relire ou corriger manuellement. L’interface est un peu dense au début, mais elle reste accessible même si vous n’êtes pas technicien.
  • Polylang, quant à lui, est une alternative plus légère (et gratuite dans sa version de base). Il fonctionne sur le principe de la duplication de contenu : vous créez vos pages en plusieurs langues, et Polylang se charge de les relier entre elles. C’est simple, efficace, et suffisant pour de nombreux projets.

Personnellement, j’ai une préférence pour WPML dans les projets e-commerce ou les sites très structurés, et pour Polylang dans les sites vitrines ou les blogs.

Shopify avec Weglot ou Langify

Pour les boutiques en ligne créées avec Shopify, la gestion multilingue se fait via des applications tierces. Les deux plus populaires sont Weglot et Langify.

  • Weglot se distingue par sa simplicité d’installation et sa puissance. En quelques clics, votre site peut être disponible en plusieurs langues. Il détecte automatiquement les contenus à traduire et propose une traduction automatique que vous pouvez affiner. Ce que j’aime avec Weglot, c’est qu’il prend aussi en compte les balises SEO (titre, description…) et qu’il est compatible avec Google hreflang.
  • Langify fonctionne un peu différemment : vous devez gérer les traductions manuellement, ce qui prend un peu plus de temps, mais vous donne un contrôle total. Il est idéal si vous préférez éviter la traduction automatique ou si vous avez besoin d’un système de gestion plus précis.

Ces deux outils sont payants, mais ils valent clairement l’investissement si vous vendez à l’international.

Outils de traduction assistée (DeepL, Lokalise…)

Enfin, pour celles et ceux qui veulent garder la main sur leurs contenus tout en gagnant du temps, les outils de traduction assistée peuvent être de vrais alliés.

  • Lokalise, de son côté, est pensé pour les équipes et les projets plus complexes (comme les applications ou les sites multilingues à forte volumétrie). Il permet de centraliser toutes les traductions dans un tableau de bord collaboratif, de gérer les mises à jour plus facilement et d’intégrer directement avec votre CMS ou outil de développement.
  • DeepL, par exemple, est l’un des traducteurs automatiques les plus fiables du marché. Son moteur est particulièrement doué pour comprendre le contexte et proposer des tournures naturelles. Pour des pages simples, ou comme première base avant une relecture humaine, c’est un excellent choix.
Les meilleurs outils pour créer un site multilingue

Bonnes pratiques et pièges à éviter

Créer un site web multilingue, c’est une excellente idée… à condition de ne pas s’arrêter à la simple mise en ligne des traductions. Pour que votre projet tienne la route sur le long terme, il y a quelques réflexes à adopter et quelques erreurs classiques à éviter. Voici les bonnes pratiques que j’applique systématiquement, et que je vous conseille de suivre.

1. Maintenir toutes les versions à jour

C’est l’un des points que l’on oublie souvent… jusqu’à ce que ça pose problème. Un site multilingue, c’est autant de versions du même contenu à gérer. Si vous modifiez vos conditions de vente, vos tarifs ou une info produit, pensez à répercuter ces changements dans toutes les langues.

Sinon, vous risquez de créer de la confusion (ou pire, de la méfiance) chez vos visiteurs internationaux. Et je ne parle même pas des incohérences légales que cela peut entraîner. Pour garder la cohérence, je vous recommande de mettre en place une routine de mise à jour ou d’utiliser un outil qui vous signale les écarts entre versions.

2. Éviter la traduction mot-à-mot

C’est tentant, je sais. On copie-colle le texte dans un traducteur automatique, on récupère le résultat, et hop, on passe à la suite. Mais attention : une traduction mot-à-mot peut vite nuire à votre crédibilité.

L’objectif n’est pas juste de « traduire », mais de transmettre l’intention de départ. Un mot-clé ou une phrase d’accroche qui fonctionne en français ne donnera pas toujours le même effet en anglais ou en italien. Il faut penser comme vos visiteurs locaux, adapter votre vocabulaire, vos tournures… et même parfois, revoir l’ordre des informations.

C’est là que la traduction humaine (ou au moins validée par un humain) prend tout son sens.

3. Tester toutes les versions

C’est une étape que je recommande vivement, même si elle prend un peu de temps. Chaque version linguistique doit être testée comme un site à part entière : navigation, menus, formulaires, affichage sur mobile, chargement des images, etc.

Une erreur fréquente consiste à tester uniquement la version principale du site (souvent en français) et à négliger les autres. Résultat : des liens cassés, des pages non traduites, ou encore des problèmes de responsive design sur smartphone.

Prenez donc le temps de tout vérifier, ou faites appel à un testeur extérieur si besoin. Mieux vaut repérer les soucis en interne qu’après des retours clients…

4. Suivre les performances par langue

Enfin, pour piloter efficacement votre site multilingue, il faut suivre ce qui se passe… langue par langue. Google Analytics et Google Search Console sont vos meilleurs alliés pour cela.

Ils vous permettent de savoir :

  • Quelles versions attirent le plus de trafic
  • Quels mots-clés fonctionnent dans chaque langue
  • Où vous perdez des visiteurs (pages de sortie, taux de rebond)
  • Quelles pages se positionnent bien localement

Ces données sont précieuses pour ajuster vos contenus, vos priorités de traduction, voire votre stratégie commerciale. Vous pourrez par exemple décider d’investir davantage sur une version qui convertit bien, ou de retravailler une langue qui ne décolle pas.

Créer un site multilingue, ce n’est pas juste cocher une case dans un CMS. C’est un travail de fond, qui demande rigueur, empathie et une vraie attention aux détails. Mais rassurez-vous : en suivant ces bonnes pratiques, vous maximisez vos chances d’offrir une expérience fluide, cohérente et engageante à tous vos visiteurs, où qu’ils soient dans le monde.

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